Ouf ! Aimables internautes, j’ai passé tout mon week-end à bricoler des versions numériques de Faudra se serrer.

Bon, je suis loin d’être devenu un expert en 48 heures, hein : il me reste encore des tas de choses à apprendre, de techniques à peaufiner, de problèmes d’affichage et de portabilité à régler. Mais je suis aussi excité et (bêtement) fier qu’en 1998, quand j’avais laborieusement réussi à mettre en ligne mon premier site internet. D’ailleurs, j’ai le sentiment que ça a à peu près la même portée : de la même façon que le web, le MP3 et le divX ont profondément bouleversé nos modes de vie, les bouquins numériques sont en train de nous mijoter de sacrés changements pour l’avenir.

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Je trouve ça passionnant, autant que terrifiant : le monde de l’édition suivra-t-il le même chemin que l’industrie musicale ? Celui-ci est-il aussi inconscient et mal préparé que celle-là l’était il y a 15 ans ? Et si c’est le cas, que deviendront les libraires, les diffuseurs, les distributeurs, les éditeurs, même ? Et les écrivains ? Et les bibliothèques ?

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Oh, bien sûr, après avoir passé quatre décennies à me vautrer dans l’encre et le papier, je risque d’avoir du mal à faire la bascule. Pourtant, je l’ai faite pour les disques — et ça, alors même que je n’y croyais pas le moins du monde, la première fois que j’ai vu un iPod…

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Et puis, quelle liberté : plus de stock, plus de port à payer, plus de colis à attendre, plus de poussière qui s’entasse, plus de cartons lourds comme un âne mort pour faire râler les copains, les jours de déménagement. Et des perspectives grandes ouvertes, plein ! Des romans dont le lecteur choisit la fin, des intrigues qui changent au gré de son humeur, des “aventures dont vous êtes le héros” comme quand j’étais petit… Tant de choses à imaginer… Bref, c’est un peu le bordel dans ma tête, là…

Alors, en attendant de déterminer de quelle manière pertinente (et sur quelles plateformes) je vais bien pouvoir diffuser Faudra se serrer (et les autres, parce que du coup, j’ai plein de bouquins à ressusciter…), je vous en offre le premier tiers :

(Dans les deux cas, hop, un clic droit pour “enregistrer la cible du lien” (ou l’équivalent proposé par votre navigateur), puis un glisser-déposer vers votre liseuse, et zou !)

La version EPUB a été fabriquée avec Sigil (mais j’ai tout nettoyé le HTML et j’ai bricolé mes CSS à la main). La version MOBI a été distillée par Calibre à partir d’un fichier EPUB spécifique qui tenait compte des limitations du Kindle.

Oserai-je ajouter que vos conseils, critiques et bons tuyaux seront les bienvenus dans les commentaires ? Ah, et puis un IMMENSE merci à Charline et à Fantôme du Pogo, dévoués et enthousiastes bêta-testeurs (et auteurs des photos ci-dessus). Que le Gastéropode Lumineux, dans sa numérique bienveillance, sème mille pétales de roses sur leur chemin !