Trois-Quatorze
Par Arno le jeudi 4 mai 2006, 01:43 - Jeux - Lien permanent
“Dis donc gamin, je me souviens plus si je t’ai parlé d’avril 37 ?”
Pourquoi cette phrase-là m’est-elle revenue en tête, aujourd’hui ?
Avril 1937. “L’an 19 après la Grande Guerre”, comme disait Grand-Père. C’est même ce qu’il avait écrit dans son agenda : “aujourd’hui, 19 avril de l’an 19 après la Grande Guerre, mon premier fils est né”. Le connaissant, il a dû faire ses pleins et ses déliés en tirant la langue, avec sa calligraphie d’écolier et son encre violette. Et pour le lyrisme ou les accès d’émotion, vous repasserez ! La ligne suivante, c’est celle du lendemain : “Ai commandé trois lapins à Bouchitet. A la ville, suis passé chez Frémont acheter la pince à épiler qu’Henriette me réclame”. C’est dire si elle a été célébrée sans tambour ni trompette, la naissance de son fils. Mon père.
Il est comme ça, mon grand-père. Dur en affaire, sec en mots, pudique en amour. Y a qu’au bar qu’il se déride. Les autres l’interpellent : “hé ! Trois-Quatorze ! Tu paies ton calva ?”. Alors il laisse un sourire affleurer sur ses lèvres, et puis il sort son gros porte-monnaie en cuir. Et parfois, on l’entend blaguer à la cantonade. Pas souvent.
Trois-Quatorze. Pi. Son surnom, glané au fil du temps. Les autres n’arrivent pas à prononcer notre nom de famille : Landru, ça fait trop penser à l’autre, là, l’homonyme, Henri-Désiré. Celui qui transformait les bonnes femmes en petits tas de cendre, jusqu’à ce qu’on le raccourcisse au niveau du cou. Et puis Grand-Père, on ne peut pas non plus l’appeler par son prénom : rien qu’au village, des Pierre, y en a cinq. Pierre-le-gros, Pierre-l’ardoise, Grand-Pierre, Pierre-têtu, et Pierre-la-petite. Résultat, mon aïeul s’est fait abréger, crac ! Un grand coup d’apocope en travers du blase, et il est devenu Pi. Trois-Quatorze, quoi.
J’aime bien aller au café avec lui. Quand je suis là, du haut de mes neuf ans, ses copains la ramènent un peu moins. On s’asseoit dignement à la table du fond, et il commande. Un petit café-calva pour lui, une grenadine pour moi. Des fois, on a des conversations de grandes personnes. Mais souvent on ne se dit rien, on attend que le temps passe. Je m’en fous, je ne suis pas pressé. Je sais qu’après, il ira m’acheter mon Pif-Gadget de la semaine. J’ai tout mon temps, je glisse tranquillement dans une espèce de demi-sommeil en contemplant la buée sur les vitres. Il fait bon, chez Lucien. Il y a un poêle qui ronronne au coin du mur jaune, ça sent le propre et le tabac gris… C’est calme. On peut entrer en léthargie tout son saoûl, personne ne viendra vous brailler dans les oreilles.
Ca se termine toujours de la même manière : Grand-Père dépose trois francs sur la table, clac, clac, clac. Ca me sort de ma torpeur, le bruit sec des pièces sur le formica. C’est là qu’il la balance, sa fameuse phrase : “dis-donc, gamin, je me souviens plus si je t’ai parlé d’avril 37 ?”. Il faut que je simule l’étonnement, ça fait partie du rituel. Mon très-vieux, on ne peut pas vraiment le soupçonner d’inconstance. “Qu’est-ce qu’on avait rigolé !”, il reprend.
“Avril 37, c’est la date où je suis rentré au village avec Henriette, qu’était grosse à exploser. Elle avait un sacré polichinelle dans le tiroir, ta mamie. Fallait bien qu’on se pose. Et puis moi, avec une jeune mariée et un lardon à nourrir, il était temps que j’arrête mes singeries. Montreur d’ours, c’est pas un métier pour fonder une famille. Alors on a rouvert les persiennes de la maison de mes vieux, et puis on a commencé à enlever la poussière. Tu te rends compte ? Ca faisait plus de vingt ans qu’on était partis de là, mon frère et moi. Et à la fin de l’après-midi, Pierre-la-petite est arrivé, tout essoufflé. Il avait vu la fumée sortir par la cheminée, ça l’avait secoué :
- Trois-Quatorze, c’est-ti toi ?, qu’il me demande à la porte.
- Ben oui, mon Pierrot. C’est bien moi.
- Ah, je suis content de te revoir, qu’il me fait.
- Sûr, que je dis. Ca faisait un bail.
- Dis-moi, Trois-Quatorze, je ne sais jamais. C’est-ti toi, ou bien ton frère, qu’est mort à la guerre ?”
A la fin de son histoire, à chaque fois, Grand-Père éclate d’un gros rire. On se lève, on va vite acheter Pif-Gadget et on rentre voir si Henriette, ma grand-mère, a fait des pets-de-nonne pour le goûter.
…
Ce soir, je n’ai plus neuf ans depuis longtemps. On est même en l’an 19 après le départ de Trois-Quatorze pour l’éther, si je calcule bien. Ca fait des lustres qu’Henriette n’a plus cuisiné de pets-de-nonne, aussi. Planté devant moi, mon fils tripote son doudou, l’air un peu gêné par la question qu’il va me poser.
“Papa, dis… il est où ton papi à toi ?”
Alors je l’attrape doucement, et je le pose sur mes genoux. Puis je m’entends lui répondre : “dis-donc, gamin, je me souviens plus si je t’ai parlé d’avril 37 ?”.
Ce souvenir presque entièrement fictif constitue ma participation au Dix-moi dix mots de mai de Kozlika
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Commentaires
Hum que dire, si je laisse un commentaire, c'est premierement pour te feliciter, j'adore ta plume, ta maniere d'ecrire [et je te tutoie sans en demander la permission aussi... Je peut te tutoyer ?]
La chute de ton histoire est pas mal, le souvenir en lui même est tellement bien ficelé qu'il m'a parut réél jusqu'à ce que je lise la fin du billet... Bravo.
Amicalement,
[SiMON]
Jeune lecteur regulier
Pfff, tu serai capable de tirer une larme à un bloc de granit. Et Dieu sait que je ne suis pas un bloc de granit…
Hé bien moi, j'ai mordu à l'hameçon, trop prise par le récit.
Ceci dit, vu l'âge que tu dois avoir, pendant la lecture je me disais que tu avais dû retranscrire une histoire racontée par ton père.
En tout cas, bravo, tu as une sacrée plume !
Gigi > Désolé de te décevoir, mais je suis suffisamment âgé pour disposer d'un papa né en 37, et d'un grand-père né avec le siècle... Snif. Ouuuiiiiin ! Chuis vieuuuuuuux....
Ça ne veut absolument rien dire : j'ai moi même un grand père né avec le siècle (enfin le précédent, le vingtième) et d'un demi frère (qui partage le même grand-père que moi) né lui aussi avec le siècle, mais l'autre, le vingt-et-unième.
Et un vieux chieur, c'est pas beau quand ça peure
Excellent ! Les pets-de-nonne, ça sent le vécu, si je puis dire !
Cher Nonal, même en Bulgarie,je ne peux me passer de toi.Bon, j'ai pas lu, mais je suis d'accord. Je t'embrasse .
Comme un con j'ai gobé ton histoire. Enfin... pas si con, c'est surtout que l'histoire sent l'autenticité à plein nez. J'arrive à me dire que tu nous ments depuis des mois et des mois, pour mentir aussi bien.
C'est l'an 19 de mon grand père aussi. Je ne sais pas en quelle année il était né et ce n'était pas mon grand père au passage. L'autre est mort en 37, et mon père est né en 32.
Une précision non négligeable: je suis moi même né au siècle dernier. Si si !
Comment ça on s'en fout ?
Mais non t'es pas vieux LeChieur... Regarde qui te lit et commente... Une espèce en voix de disparition... Un anarviok... oups... Lui il aurait de quoi pleurer "chuis vieuuuuuuuux"
Bon tout ça pour cacher mon émotion... T'es fort quand même... très, très fort même... Qu'est ce que t'es chieur quand même ! C'est pas possible une plume comme la tienne...
Ah bin mes cadets! Cré vin diu ! avec autant d'éloges Le Chieur y doit plus se sentir pisser ! Et ça dégringole même de Bulgarie ! et bin !
Mais c'est vrai - il le sait bien ! il a une plume - sinon hein ! Sans lecteur ! à force de tchacher dans le vide et d'attendre désespérement les commentaires il y a longtemps qu'il ne nous ferait plus chier avec sa prose et ses humeurs.
Quand on a fini de lire son petit délire on a une folle envie de le plagier de lui faire le coup du : Ah ! Gamin je ne sais pas si je t'ai parlé du....
Qui c'est ti qui n'a pas une histoire de pépé à raconter ou à inventer ? levez pas la main ! Tout le monde hein ! Forcément !
On pourrait faire un hi-parade des histoires de pépés.
Mais bon là on ne sait pas où on s'embarque ? Et Le Chieur risque de devoir encore - mettre les chaises sur les tables et demander à quelqu'un de régler l'addition.
Nastik, allez, c'est ma tournée !
Sinon, vas-y, j'aime bien les histoires de Pépé.
Un jour, je vous raconterai mon Pépé d'adoption qu'avait fait Verdun, ça vous donnera de bonnes raisons d'écraser une larme, bande de flagorneurs !
mince... comme c'est joli...
Hé je veux pas être plus chieur que le roi, mais le peuple n'aura pas droit au calendrier de mai ?
N'empêche que j'espère que le dialogue est vrai, car si la chûte est de ton invention ça me troue encore.
Ah oui ! c'est bien le mot que je cherchais : "flagorneurs " - ( Sortez vos Larousse il n'y a pas de honte à cela !)
C'est bien ça - une vraie bande de flagorneurs !
Tu t'imagines ! si on se met à raconter une histoire de pépé qui comme la tienne sent bien le gros-cul qui tache, le zing du mastroquet, la bistouille, la chemise et le caleçon à longues manches - molletonnés ! la ceinture de flanelle et le jus de chique, le Laguiole et la rondelle de saucisson (sans emballage plastique !) et que l'on se mette à chanter en choeur dans la lumière jaune d'un bastringue qui chavire dans des vapeurs de Genièvre
-Du gris que l'on prend dans ses doigts et qu'on roule ! c'est .....
Là ! ils sont encore foutus de se remettre tous à flagorner en fanfare...
C'est sympa d'accord - mais comme disait mon grand- père qui regardait toujours d'un drôle d'oeil tous les frotte-manches de comptoir agglutinés autour du pigeon qui payait toujours la tournée. - dans c'te bande là - min fiu- té peut m'croire - y a suremin un sacré paquet de lèche-culs.
Mais je sais bien - de toute façon il n'y a peut-être pas de risque, même avec un pépé d'enfer ce ne sera jamais aussi bien que du Le chieur ! et ce serait sans doute silence radio chez tous les laudateurs de la Chieuromania...
Et ça c'est chiant...
Bon peut-être qu'un de ces quatre je vous en raconterai une - quand-même! Pour voir? Avant que le Chieur ne fasse chialer tous les flagorneurs de la blogosphère avec son pépé d'adoption en vadrouille, baïonnette au canon et gourde de calva en bandouillère, sur le chemin des dames...
Y a le Nastik qu'est en verve, là... Quelqu'un connaît le chemin de l'interrupteur ?...
L'Arno > ENFIN, quelqu'un qui se préoccupe du calendrier, je commençais à trouver le temps long !!! Sinon, je ne vois pas ce que tu lui reproches, à ma chute. C'est pas ma faute si le tirage "aléatoire" de Kozlika (j'ai des doutes sur l'innocence des mains innocentes : un tirage duraille comme ça, c'est l'oeuvre du diable, à mon avis) induit ce genre de trucs.
j'aurais tendance à croire que les passages au bistrot eux ne sont pas fictifs, et ce silence doux entre eux ; de toutes façons peu importe, on s'y croirait de A à Z et pourtant la contrainte de départ est ... euh ... contraignante.
Le Chieur > Je lui reproche rien du tout, au contraire, ça me troue de lire des trucs si bons et inventés...
(je parlais de la chûte "qui est mort à la guerre")
Dis donc, le Chieur, t'as vu cet agent provocateur qui vient placer des circonflexes mal-t-à-propos dans tes commentaires? Et tu vas laisser passer ça? (superbe billet, au passage, ce qui ne m'empêchera pas de me joindre au choeur des vierges pour réclamer la suite du calendrier)
Mémé-Trahison > quand tu auras fini de te foutre de moi, tu répondras à tes mails, dis ?
L'Arno > Moi aussi, j'ai mis un circonflexe à "chute" pendant des années. Sois fort, tu peux t'en sortir. Adhère au CAA (Circonflexe Addicts Anonymes).
Moi aussi j'y pensais au calendrier de Mai, mais je n'osais le demander. Chuis timide
Superbe texte, Monsieur Le Chieur.
Ah c'est bien calme chez vous ce soir mon cher Monsieur Le Chieur ! On a pas ouvert ? Vrai que le 8 mai en Terre Normande c'est jour de recueillement et que les gens travaillent demain.
Figurez-vous que je sors de chez Chez Maître Eolas - ( je passais par là il y avait de la lumière) - c'est l'affluence des grands jours - 141 commentaires ( et c'est pas fini)- tout ça pour une histoire de clandestin Colombien reconduit manu militari dans sa jungle natale, ficellé comme un saucisson d'Arles avec du sparadrap triple XL et enfermé dans les chiottes d'un jet : ( Non - C'est pas un film comique ) et oui rien que ça! C'est du moins ce que le Colombien a raconté à Eolas ! et la Tarquine, elle aussi, est monté aussi sec sur la barricade ! Grands effets de manches etc !
Aux armes citoyens ! La République est en péril!
Plus la peine de se faire chier à inventer des histoires incroyables pour faire mousser les débats - y a qu'à se pencher sur les main-courantes de la PAF. La réalité dépasse la fiction... les histores de pépé virtuel à coté de cela - mon Cher -c'est de la petite bière - c'est à désespérer !
Que de cacas nerveux, de honte collective, et patati et patata...d'auto-flagellation - y a vraiment des gens qui tombent des nues ! qui se font encore des illusions sur l'espèce humaine et les reflexes tribaux ou qui n'ont rien vu dans leur vie ou qui manquent d'imagination.
En Normandie vous les reconduisez comment à vos frontières les gens qui viennent manger votre pain sans y être autorisés ?
En gimbarde à cheval ou sur le dos d'une vache affublée d'une gourde de calva de vingt ans d'âge ficelé autour du coup ? un peu comme les St Bernards avec leur petit baril de gnole de prune qui pendouille sous leur grosse truffe.
Ou peut-être que vous leur offrez définitivement le gîte et le couvert, l'andouille et le bol de cidre ? Faut me le dire - Y en des centaines aux abois autour de chez moi qui traînent leur misére en croyant qu'au bout du Tunnel la reine d'Angleterre les attend à bras ouverts.
Bonne nuit à un de ces soirs...
Dis, Nastik, ça ne te dirait pas d'ouvrir un blog?
Mémé-Conseils > Et toi ça te dirait pas d'ouvrir un blog ?
Ouééééé !!! Du sang, de la chique et du molard !
...Ah oui, tout le monde n'a pas été collégien à Déprime-sur-Bouse, excusez-moi... "Du sang, de la chique et du molard", c'est le truc qu'on scandait autour des bagarres. C'était le bon temps... (soupir)
Eh ! Mémé carbure pas trop ! du calme ! ferme un peu le volet des gaz t'as le venturi qui s'emballe...
Ma parole !T'es la tentation du diable toi ? J'entends comme des sirènes susurrer dans la brume du soir : Nastiiiiiii OUuuuuuuh... ouh... ouuuuuu vre ..... ton bloooooooog !
Tu ne serais pas un peu flagorneuse sur les bords toi -Hein des fois - par hasard ? Ou alors tu te paies carrément ma fiole !
Ouais bon ! - on y pense des fois ! D'un coté tu vois c'est plus pratique que d'aller scribouiller sur le cahier du voisin ou de la voisine - mais Mémé - tu sais -ils et elles ont besoin de nous -
Tu te vois - toi - hein !avec ton un blog, sans même une petite crotte de mouche dans les commentaires - le blak out total - Jésus prêchant dans le désert devant un troupeau de biques aphones- l'ami Le chieur sifflant le enième calva suicidaire devant un écran désespérement vide...et sa muse en pleurs lui chialant à l'oreille : Le chieur ne vois tu rien venir !
NOn non - on ne peut pas faire ça ! Quand même !
D'un autre coté- hein - avoir ses fans - des Pétards à mêches en extase : "superbe texte Monsieur Nastik"...Ah oui encore mémêche - encore !!
" Ah Nastik tu as une sacré plume " je ne sais pas où ? mais bon ! Redite-moi des mots si tendres !
je suis certain que tu en frissones à ma place Mémé...
Mais bon - faut voir - il y a aussi ceux qui t'emmerdent - eh ! là - ça se rue au portillon... Tiens va chez Eolas ce soir - y en a qui étale - je te jure - tu ne vois plus la tartine sous la couche de beurre ! y a de quoi lire - et pas que des conneries -
Non non - y a forcément Nastik par exemple (entr'autres) - par endroit - et ceux qui sont pas d'accord avec sa manière d'observer le Zoo humain... Darwin est mort depuis un bail pourtant ! Eh bin non ! Cré vin diu par tout les blogs !- tu me crois si tu veux Mémé -y en a qui croit encore au bon sauvage qui ne descenderait pas d'un singe cannibal du même type que celui qui hante encore la sierra d'Atapuerca. Olé !
Bon tu vois je fais déjà ma pub....devant le client...
J'ai comme l'impression de faire le trottoir...avec la plume à Gigi dans le ......
Et puis il y a aussi que les nuits sont courtes et si j'ouvre mon miroir aux alouettes je ne sais pas où je vais trouver le temps pour roupiller.
Allez Mémé - si tu parles vraiment sérieusement - j'y repenserai un jour - c'est promis. Et je tinviterai au baptême. Attends quand même un peu pour acheter les dragées !
Excuse-moi le chieur d'avoir un peu abusé de ton comptoir mais j'avais des choses à dire à Mémé... Pour l'histoire de Pépé - c'est pas pour aujourd'hui Ce soir on arrose les mémés!
je ne voudrais pas de faire chier hein - si c'est le cas je sais que tu me le diras - c'est pas un problème -à part que si tout le monde me jette - je vais peut-être devoir ouvrir un blog. Sortez pas vos mouchoirs.
Nastikement vôtre
PS AH j'ai oublié eh ! Mémé - au fait je t'ai pas demandé - t'as un blog toi ?
Y en a qu'ont des spams, genre "visitez notre site de boules, achetez nos guirlandes vibrantes !", moi j'ai un troll en verve...
La vie n'est pas un long fleuve tranquille... br>
J'oubliais l'essentiel :
Epilogue, hier midi. Dans la vraie vie, mon fils demande à son grand-père, mot pour mot : "dis, papi, elle est où, ta maman ?". Ce petit fumier a dû apprendre à lire en cachette. Sur mon bloug.
Moi, c'que j'en dis, c'est qu'on a déjà vu le monstre fermer son bloug pour moins que ça. Peut-être qu'un jour on le verra annoncer "Kikoo laché vo comm tro mdr", mais à mon avis ce sera plutôt dans sa prochaine réincarnation, parce qu'il n'aura pas été assez gentil dans l'actuelle. Regarde, Nastik: l'Arno, cette fine mouche, il a un journal mais pas de commentaires. Et il survit très bien, l'animal.
Quant à ouvrir les gaz, pas de bol, c'est un peu une vocation pour moi, j'en ai même fait mon métier. *sourire mystérieux qui en dit long*
Ouais Mémé Gazogène - comme Arno ? - c'est peut-être la bonne formule ? Après tout on écrit d'abord pour se faire plaisir - les autres ? qu'ils en jouissent ou pas ? Hein ! - on s'en tape... Une masturbation cervicale en quelque sorte ? je vais méditer la chose.